Prix public : 26,00 €
<div>Engager une anthropologie de l’ivresse rituelle et collective dans un contexte festif – notamment funéraire - andin s’avère un champ de recherche fécond et fascinant tant la chicha, cette boisson épaisse de maïs fermenté, contient tout un monde de significations. L’ivresse qu’elle provoque favorise diverses formes de mise en relation avec le monde animé environnant et avec les morts. C’est à travers la boisson alcoolisée que les hommes font entendre leurs requêtes auprès de ces entités non-humaines car ce n’est qu’en état d’ébriété avancée que l’on peut dialoguer avec elles, qu’elles nous apparaissent en alter ego. En ce sens, l’ivresse est performative puisqu’elle permet à ces entités d’exister et de devenir de sérieux interlocuteurs pour les humains. Dès lors, elle est désirée, recherchée et valorisée.</div><div>
</div><div>À partir d’une ethnographie dans deux communautés paysannes de langue quechua de la région andine de Cochabamba (Bolivie) et d’un travail de terrain plus bref dans les communautés indigènes dans les montagnes de Macha, ce livre explore l’univers du boire collectif et l’ébriété qui s’ensuit comme un moyen de consolider le lien social, de renforcer l’identité de groupe et de se rapprocher du sacré.</div>