Prix public : 28,00 €
<p>Dès la création de sa première comédie originale (<em>1st & Ten</em>, en 1984), la chaîne du câble <em>premium</em> HBO affiche une volonté d'exposer la nudité et le sexe en s'appuyant sur un statut censorial à part dans le paysage audiovisuel américain. À partir de 1996, le diffuseur américain s'ouvre à des types de représentation plus extrêmes - nudité frontale, sexe explicite - sous l'impulsion d'une politique de démarcation symbolisée par le slogan « It's not TV. It's HBO. » La stratégie vise à s'inscrire dans le champ des beaux-arts afin d'éviter de provoquer sommairement ses spectateurs par de stricts effets attractifs.</p><p>Après <em>Le Concept HBO</em> (PUFR, 2018), Benjamin Campion questionne ce discours officiel, en analysant d'un point de vue esthétique, historique et culturel les mises en scène de la nudité et du sexe dans les séries de HBO. Peut-on assimiler ces représentations à de la pornographie ? Quels liens la chaîne câblée entretient-elle avec ce genre si discuté et si clivant ? Comment ses corps sériels s'en dissocient-ils pour fixer leurs propres horizons corporels et sexuels ? </p><p>Combinant esthétique filmique, narratologie sérielle, histoire de la télévision, études culturelles, études de genre et <em>porn studies</em>, ce livre vise à tester la « gratuité » souvent reprochée à HBO dans l'utilisation de la nudité et des actes sexuels. </p><p> </p><p> </p>