Prix public : 18,00 €
À travers l’examen de la pensée du jeune Hegel (périodes de Tübingen, Berne et Francfort), ce livre tend à interroger la mutation profonde qui s’est amorcée à l’aube de notre époque quand a pris naissance l’idée d’une réconciliation terrestre : d’un dépassement humain du sensible – du sensible comme élément qui subvertit l’achèvement de l’intelligible – et d’un accomplissement terrestre de l’intelligible – de la forme, de l’universel, de l’infini. Deux courants émergent en effet au cours de la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, radicalement opposés l’un à l’autre mais qui s’attachent tous les deux à concevoir l’avènement d’un monde humain délivré de l’écartèlement du sensible et de l’intelligible (du conflit du particulier et de l’universel, de l’opposition du fini et de l’infini, de la séparation du profane et du sacré, de la division de l’immanence et de la transcendance) : le mouvement révolutionnaire et le romantisme politique. L’un tend à la réconciliation par une maîtrise (humaine) du sensible, l’autre y aspire par une spiritualisation (divine) du sensible, tous les deux visant l’accomplissement terrestre d’une totalité sans faille.