Prix public : 60,00 €
Dacos disait de son travail qu’il était un jeu de piste. Guidée par les titres, par les analogies, par le connaissance intime de l’homme qu’était Dacos, Marie-Hélène Dacos-Burgues tente de suivre ce jeu de piste et de rendre compte autant que faire se peut d’un travail avoué comme acte d’« autoconservation » et d’« autoconversation » réalisé sans « mots », à partir du combat avec la plaque. Les gravures, en noir ou en couleur, sont complexes à déchiffrer, et les références y sont multiples ; chacune est une accumulation de couches d’images d’un formalisme très abouti marqué par un cadrage dans des structures géométriques très précises ; le plus souvent, ce sont des autoportraits, des portraits de femmes, des images de la nature. Son œuvre (plus de 1500 gravures : linogravures, bois gravés, eaux-fortes, sérigraphies, lithographies, offsets d’art) peut être lue à plusieurs niveaux. Considéré longtemps dans son pays comme « trop engagé pour être introduit dans le marché de l’art », résistant et poète comme René Char qu’il rencontra dans le Vaucluse, « intranquille » comme Pessoa, son « double » lisboète, Dacos ne pensait pas changer le monde avec ses images mais voulait prendre sa part dans un certain nombre de combats pour plus de justice : Vietnam, Chili, Palestine.