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Une guerre de neuf années, atroce, voilà ce que fut la guerre d'Indochine des Français. Elle mit aux prises le maître d'un empire, "le dieu Blanc", invaincu depuis cinq siècles, et un homme nouveau, le révolutionnaire vietminh. Comme dans Waterloo. La marche à l'abîme (publié aux éditions Le Cri / Mols), l'auteur, utilisant la même méthode d'analyse dans la narration et le caractère psychologique des personnages, s'efforce de nous expliquer comment la glorieuse armée française, moderne, mécanisée « à l'européenne », alla se perdre au bout du monde dans un lieu inconnu : Diên Biên Phu. Cet ultime affrontement devint un symbole pour les peuples encore asservis des colonies et le début de la fin de l'empire du "dieu Blanc". C'est aussi l'apparition du "tiers-monde", la fin des empires coloniaux et la naissance de nombreux états indépendants. Pour le Vietnam "communiste", encore de nos jours, DBP est un évènement aussi fondateur que l'instauration de la Ire République en France. Ce fut, avant tout, un réel traumatisme, la mort de tout ce qui faisait la force de l'Occident et l'apparition de l'orgueil des anciens asservis. Les prolongements en sont encore palpables. Sans la fin de l'Indochine française, la guerre d'Algérie, cette guerre cruelle et encore plus traumatisante, se serait-elle déclenchée si vite ? Après Diên Biên Phu, le monde serait définitivement différent. Cette guerre fut bien « la tragédie indochinoise ».