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La langue ne serait-elle qu'un sujet propre à intéresser des esthètes désœuvrés, des puristes sourcilleux ou d'aimables cruciverbistes ? Non, car c'est à travers elle que nous appréhendons le monde et que nous nous intégrons à la collectivité. C'est à travers elle que le pouvoir se donne ou se refuse : dans un monde où communiquer est capital, régner sur elle représente un enjeu de taille. Et à l'ère du numérique, la langue est aussi un riche gisement économique. À côté des politiques de la santé ou de l'environnement, nos sociétés démocratiques doivent donc inventer une politique de la langue, dont les objets sont nombreux : droits de l'usager à l'égard d'institutions publiques qui ne semblent pas faites pour lui ; droit du travailleur à travailler dans sa langue ; protection du consommateur face aux produits standardisés ; intégration des populations migrantes... Ce nouveau livre de Jean-Marie Klinkenberg place nos langues – et spécialement le français – au cœur d'une réflexion sur les communications et les relations humaines dans le monde d'aujourd'hui. Il énonce avec brio et clarté les principes d'une politique linguistique visant la justice et l'équité, en proclamant que la langue est faite pour le citoyen, et non le citoyen pour la langue. Professeur émérite de l'Université de Liège, Jean-Marie Klinkenberg y a enseigné les sciences du langage. Ses livres, et ceux du Groupe μ dont il est un des fondateurs (Rhétorique générale, 1970 ; Traité du signe visuel, 1992), ont été traduits dans une vingtaine de langues. Membre de l'Académie royale de Belgique, il préside le Conseil de la langue française. Il est notamment l'auteur de Précis de sémiotique générale (Le Seuil, 2000) et de Petites mythologies belges (Les Impressions Nouvelles, 2009).