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Certaines questions sont ainsi faites qu'y répondre, même de manière négative ou détournée, revient nécessairement à éprouver ce qu'elles interrogent et à prouver en acte leur pertinence. La question « Pourquoi est-il si difficile de parler d'architecture? » est de cette sorte. Interrogeant les raisons qui rendent difficile le fait de parler d'architecture, elle oblige en définitive à parler de celle-ci et à courir le risque d'échouer sur les écueils annoncés. Sous ses dehors inoffensifs, il s'agit en fait d'une « question piège ». Piège posé en terrain glissant qui plus est, car elle rend problématique toute parole constituant l'architecture comme un objet de savoir. Et ce faisant, elle amène inexorablement qui veut y répondre à mettre en cause, sur un mode proprement épistémologique, les fondements de la discipline nommée Théorie de l'architecture. Souhaitant aborder une question de fond tout en jetant un regard critique sur ses propres travaux et les résultats de la discipline à laquelle il contribue, le LAA s'est saisi de cette question faussement badine, véritablement épineuse et quelque peu insidieuse, pour en faire le prétexte d'un colloque qui s'est tenu les 3, 4, 5 décembre 2013, au Centre international pour la ville, l'architecture et le paysage (CIVA). Quinze intervenants de diverses origines disciplinaires s'y sont succédé dont le présent ouvrage rassemble les communications. Ces dernières permettent d'apprécier la multiplicité des approches, les divergences de vues, mais aussi les difficultés de la question et le bonheur de quelques réponses audacieuses.