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L'Union européenne ne se réconciliera avec ses citoyens que lorsque ceux-ci pourront identifier de véritables leaders au niveau des institutions. Partant de ce postulat, l'auteur mène une réflexion à la fois historique et politique sur le leadership, tel qu’il a été exercé dans la Communauté depuis ses débuts, puis dans l’Union européenne jusqu’aux nominations de 2014. Il décrit l’état de grâce des années Delors, les succès de Javier Solana, les défis relevés par Herman Van Rompuy pendant la crise de l’Eurozone, les responsabilités accrues de la Commission sous José Manuel Barroso, le parcours courageux de Cathy Ashton, puis la procédure des _spitzenkandidaten_ , l’élection de Jean-Claude Juncker et le choix de Donald Tusk et de Federica Mogherini. Mais il souligne aussi les occasions manquées, la tendance naturelle de certains chefs de gouvernement à vouloir garder le contrôle de la construction européenne, leur insistance à vouloir gérer l’Union « de l’arrière ». Même si un grand nombre d’acteurs seront toujours impliqués dans l’élaboration et la prise des décisions européennes, le leadership _from behind_ n’est plus suffisant pour faire face aux défis actuels. L’Union a en effet de plus en plus de responsabilités propres; ses réglementations ont une emprise de plus en plus étroite sur la vie quotidienne des gens. Il est donc normal que ceux- ci souffrent de ne pas pouvoir identifier ceux qui les dirigent ou de voir leur sort décidé par des leaders qu’ils n’ont pas choisis.