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« Les me?te?ores ? On a pris l'habitude de ne nommer me?te?ores que les astres errants, les e?toiles filantes ou la foudre. Or, tous les phe?nome?nes qui se passent dans l'atmosphe?re re?pondent a? ce beau nom. La gre?le, le brouillard et les pe?tales de la rose des vents sont des me?te?ores, ainsi que le givre, le gre?sil et le de?gel, l'arc-en-ciel et le halo lunaire, et aussi, les silencieux e?clairs de chaleur ou? se libe?re l'angoisse des nuits de juillet ; me?te?ores enfin le rougeoiement des couchants et les lueurs vertes de l'aube.
Ayant redonne? leur ve?ritable nom a? tous ces demi-dieux aile?s, qui obe?issent au Temps-qu'il-fait ou servent le Gulf-stream, il faudra aussi que nous rendions a? nos sens e?mousse?s leur subtilite? premie?re. De?s lors, tous les plaisirs des me?te?ores nous deviendront accessibles.»
Marie Gevers a passe? toute son enfance dans le domaine familial de Missembourg, ou? elle rec?ut cette e?ducation mi-francophone mi-flamande dont on retrouve les traces dans son univers romanesque. Entre?e en litte?rature avec la poe?sie, qui la fera remarquer de Verhaeren et d'Elskamp, elle s'adonne au re?cit a? partir de La Comtesse des digues (1931). Comme le donnent a? voir entre autres Madame Orpha (1933) et Vie et mort d'un e?tang (1950), ses the?mes majeurs sont le souvenir et la communion de l'homme avec la nature.