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Vingt-cinq ans après son essai à succès, La Vie des abeilles (1901), Maurice Maeterlinck consacre deux nouvelles études aux insectes sociaux : La Vie des termites (1926) et La Vie des fourmis (1930). L'insecte social représente alors un miroir à plusieurs facettes où entomologistes, médecins, philosophes entendent percevoir — et fantasment parfois — l'origine et le devenir des organisations sociales et politiques humaines, de la morale ou encore de la civilisation.
Au croisement du traité de vulgarisation scientifique, de l'essai philosophique et de la vision symboliste ou métaphysique, ces deux essais laissent entendre les doutes et les espoirs d'une époque, mais aussi d'un écrivain qui prête une attention particulière aux modes d'être des autres vivants, et dévoile une sensibilité écologique qui continuera d'habiter certaines de ses féeries et essais tardifs.
Né à Gand en 1862, Maurice Maeterlinck se consacre rapidement à la littérature. Dès 1889, il publie un recueil de poèmes, Serres Chaudes, et une pièce de théâtre, La Princesse Maleine, qui traduisent ses préoccupations symbolistes. Poète, dramaturge et essayiste, il reçoit en 1911 le prix Nobel de littérature. Il meurt à Orlamonde, près de Nice, en 1949.