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Inscrit depuis quarante ans dans le domaine de la syntaxe, le phénomène de l'antipassif est traditionnellement associé aux langues à alignement ergatif. Ce travail cherche donc à savoir si la corrélation de l'antipassif avec l'alignement ergatif se vérifie sur l'axe translinguistique. En d'autres termes, jusqu'à quel point doit-on insister sur la dépendance entre l'antipassif et l'alignement ergatif ? Pour comprendre pourquoi le phénomène de l'antipassif a longtemps été négligé dans la description des langues accusatives et quels sont les arguments en faveur d'une telle analyse, cette étude s'appuie sur une approche translinguistique et sur une vision bipolaire relative aux domaines de la syntaxe et de la sémantique. Dans cet ouvrage, l'auteur s'attache à l'analyse descriptive des constructions antipassives formellement marquées. Étant donné qu'une certaine proportion de langues ergatives utilise, pour dériver l'antipassif, la marque polysémique réfléchie et/ou réciproque, cette étude s'est penchée sur les langues accusatives dont la marque antipassive présente la même caractéristique, d'où l'intérêt porté aux langues austronésiennes, du Niger-Congo, Nilo-sahariennes, turciques, et indoeuropéennes, en particulier aux langues slaves et romanes.