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_Com_ _potus sigilliferi curie Tornacensis (1483-1531). Le tribunal de l'officialité de Tournai et les comptes du scelleur. Introduction, édition et traduction française_ , par Monique Vleeschouwers-Van Melkebeek, en deux volumes, 2016, 205 p. et pp. 207-806. Au Moyen Âge, les tribunaux des officialités de Tournai, Cambrai et Bruxelles s’imposent dans les Pays-Bas méridionaux comme instances de 'mise en ordre’ des comportements matrimoniaux et sexuels. Les **registres de sentences** des officialités de Cambrai et de Bruxelles constituent dès lors un riche corpus illustrant l’activité de ces tribunaux en matière pénale. Malheureusement, en ce qui regarde le tribunal de l’officialité de Tournai, les **registres de sentences** et les **registres de comptes du scelleur** , qui faisaient partie du fonds _Évêché de Tournai_ , ont péri en mai 1940. Par un heureux hasard, quinze **comptes du scelleur** couvrant la période 1429-1531 avaient été déposés aux Archives départementales du Nord à Lille. À ces 15 comptes s’ajoute celui de la vacance du siège 1483-1484, conservé aux Archives de la Cathédrale de Tournai et identifié tout récemment. Ce dernier compte ainsi que les 5 comptes du 16 e siècle (1511-1531) sont édités par nos soins dans le présent ouvrage. Ils complètent les 10 comptes du 15e siècle (1429-1481) qui ont été publiés par nos soins dans les publications in-4° de la _Commission Royale d’Histoire_ en 1995. Le contenu des articles de ces comptes du scelleur, parfois hermétique pour les non-initiés, est largement commenté sous six angles d’approche. Deux d’entre eux – le clergé paroissial et les paroissiens – en sont copieusement développés (infractions au célibat ecclésiastique; pratiques matrimoniales des laïcs) et susciteront sans aucun doute un large intérêt. Afin d’être accessibles au plus grand nombre, tous les articles de ces comptes – qui concernent la plupart des villes et des villages du grand diocèse médiéval de Tournai (avant la scission de 1559) – ont été intégralement traduits en français et font l’objet de deux index exhaustifs (140 pages). L’édition veut avant tout mettre en valeur la richesse de cette source. Bien de domaines restent à découvrir ou à exploiter, comme l’histoire des femmes et du couple, la persécution du luthéranisme, la manière dont le tribunal ecclésiastique était perçu par la population, les conflits de juridiction entre l’Église et l’État.