Prix public : 23,00 €
<p>Dans la nuit du 3 mars 1949, la quasi-totalité des aristocrates de Transylvanie furent tirés de leurs lits et jetés dans des camions, vers des destinations diverses, prisons, camps de travail et autres. Le même jour, le Parti des Travailleurs Roumains se félicita d'annoncer la déportation de tous les grands propriétaires terriens et la confiscation de leurs biens. Le communisme, en effet, exigeait la destruction de tous ces ennemis de classe suprêmes. Sous les régimes de terreur de Gheorghiu-Dej, puis de Ceausescu, l'aristocratie mena une double vie : le jour, ses représentants travaillaient comme terrassiers, ouvriers soudeurs ou charpentiers, et la nuit, ils se retrouvaient en secret et perpétuaient les rites du monde ancien.</p><p>Pour explorer ce chapitre méconnu de l'histoire contemporaine, Jaap Scholten a sillonné inlassablement la Roumanie et la Hongrie, il s'est entretenu avec les survivants des goulags roumains et les jeunes générations ; il les a interrogés sur la restitution de leurs biens et sur leurs projets d'avenir. Et la même question se dressait : comment reconstruire quoi que ce soit dans le vide moral ?</p>