Prix public : 36,00 €
Pour Murielle Gagnebin, le laid n'est ni l'horreur, ni la douleur ou encore l'abject. L'auteur propose une définition en analysant conjointement l'œuvre de Goya et celle de Platon, l'esthétique et la philosophie donc, puis elle confronte ses résultats à l'histoire reconstituée du concept de laideur qui, la plupart du temps, apparaît comme le simple négatif du Beau. Souhaitant vérifier son interprétation, elle interroge ensuite l'art du XXe siècle étonnamment riche en difformités et en hideurs. Enfin, elle donne un tour plus psychanalytique que philosophique à sa réflexion dans une postface: au nombre de sept les propriétés du laid surgissent, expliquant à la fois sa force de captation et sa fonction profondément régressive. Celle-ci permet à l'homme d'échapper au destin de la sublimation, pour accéder au plus trouble de l'humain.