Prix public : 42,40 €
<html><head></head><body><p style="margin-top: 0"> Lieu de médiation entre le profane et le sacré – dont le jaillissement est généré par le sentiment du mystère et du «tout autre7; –, univers retranché et paradoxal où le rationnel se mêle à l'irrationnel sans solution de continuité, les sanctuaires, par-delà la variété des cultes qui y étaient observés, ont également joué, en fonction de dosages variables, un rôle politique, juridique, économique et social excédant leur pure dimension spirituelle. Contribuant ici à légitimer une idéologie nationale, là à asseoir telle identité tribale ou régionale ou bien à ancrer telle cité ou ethnie dans un espace nouvellement conquis ou dans des zones de confins, ils ont aussi permis d'innerver économiquement des sociétés locales ou de plus grande échelle, par les contacts incessants qu'ils ont favorisé, d'instaurer aussi des circuits commerciaux pérennes. Enfin, ferments probables des notions de fédération – que l'on songe au panhellénisme ou bien au statut du temple de Salomon – et de supranationalité – par exemple dans le christianisme et l'islam, via les pèlerinages –, les sanctuaires peuvent être, mutatis mutandis, reconnus comme les lointains précurseurs de nos institutions internationales actuelles. La variété des exposés qui sont présentés dans le cadre du présent colloque fournit des illustrations variées, dans le temps et l'espace, à cette typologie de phénomènes historiques.</p></body></html>