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Lorsque Pierre Marot décidait en 1970 de mettre en chantier un nouveau recensement des obituaires conservés ou connus, destiné à remplacer la « Bibliographie des obituaires français7; publiée par Auguste Molinier en 1890, il était convaincu que la tâche était immense, même si tous les fonds d'archives français susceptibles de renfermer ces textes n'étaient pas encore classés — et tous ne le sont pas aujourd'hui tant s'en faut —, mais aussi que la publication du Répertoire ferait sans doute ressortir de nouveaux textes de l'ombre. Ce qui fut le cas. La publication de nouveaux catalogues et inventaires, un intérêt accru des chercheurs pour ces textes pourtant quelque peu austères, des tables rondes et des colloques, en France, mais aussi en Allemagne et en Italie… ont contribué à cet enrichissement et trois Suppléments ont été successivement publiés en 1987, 1992, sous la direction de Pierre Marot, en 2008 sous celle de Jean Favier, enfin en 2020, sous celle de Jacques Verger. Ce dernier et ultime supplément, plus modeste certes, signale toutefois des textes de première importance, comme un nouveau témoin du nécrologe de Cluny, conservé à la British Library, dans le fonds Harley, comme ces deux obituaires des XIVe-XVe siècles de Notre-Dame de Paris retrouvés dans un placard du Trésor de la cathédrale en 2010, comme d'importants fragments de l'obituaire de Saint-Vosy du Puy, vendus à l'hôtel Drouot en 2012, comme l'obituaire (incomplet) du grand hôtel-Dieu de Meaux retrouvé dans les archives du collège de Juilly, lors de la fermeture de celui-ci en 2014, ou un exceptionnel livre du chapitre des Célestins de Paris de 1488 acquis en 2014 par la Bibliothèque de l'Arsenal… Le diocèse de Strasbourg occupe une place privilégiée, grâce de la thèse d'Anne Rauner, Ce que les morts doivent à l'écrit. Documents nécrologiques et système documentaire de la memoria au Bas Moyen Âge (diocèse de Strasbourg), soutenue devant l'université de Strasbourg en février 2020. Elle a pu relever de nombreuses mentions d'obituaires de paroisses ou dans une moindre mesure d'établissements religieux (Seelbuch) tardifs, mais aussi perdus, évoqués dans des inventaires ou dans d'autres textes, et accroître considérablement la documentation concernant ce diocèse. Et surtout, pour faciliter les recherches dans cette masse documentaire de plus de 400 pages in-4o, ce dernier supplément se termine par une table cumulative des établissements et des manuscrits répertoriés dans ces quatre volumes. Seize planches offrent enfin un aperçu des principaux manuscrits mentionnés.