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Par facilité, parce qu’elle a longtemps été dominée par une culture d’ordre cléricale hostile aux réformes entreprises à partir de 1791, qu’elle a été ensuite révisée en fonction d’une lecture progressiste, l’historiographie religieuse de la période révolutionnaire a eu pour caractéristique de privilégier deux groupes antagonistes : les réfractaires et les constitutionnels. C’est oublier tous ceux qui furent l’un puis l’autre, voire l’un et l’autre, tous ceux qui prêtèrent serment puis se rétractèrent, tous ceux qui exercèrent le culte en se soumettant aux lois sans toutefois souscrire aux réformes ecclésiastiques, tous ceux qui faillirent à choisir, à persévérer, à privilégier telle ou telle option et pour ensuite s’y tenir. C’est à la voie moyenne, au tiers hésitant, c’est à ceux qui sont versatiles, intéressés ou habiles, connus sous le nom de rétractés, rétractants ou « rétractataires », que ce livre est consacré. Construit à partir des confessions de ceux qui répudient leur(s) serment(s), il permet une plongée dans une histoire troublée, sur un sujet totalement inédit.