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Le centenaire du couronnement de Notre-Dame de Gray, en mai 2009, est l'occasion de rappeler la place occupée par la Vierge dans la dévotion des fidèles, graylois ou non, au cours des quatre derniers siècles. C'est en Belgique, à Montaigu (arrondissement de Louvain), que l'histoire commence, il y a très longtemps. Une statuette accrochée à un chêne attire l'attention par les prodiges qu'elle suscite. De nombreux morceaux de ce chêne sont détachés et taillés en statuettes. L'une d'elles se retrouve à Gray en 1613. Dès 1620, elle se manifeste par un premier miracle suivi par beaucoup d'autres, qui ne manquent pas de marquer les esprits et d'attirer les foules. Des villes se placent sous sa protection : Gray bien sûr, mais aussi Dole, Salins, Arbois. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par de très nombreuses processions vers la chapelle des RR. PP. capucins, détenteurs et gardiens de cette précieuse statue. La période révolutionnaire voit la destruction de cette chapelle. La statue, après quelques péripéties, trouve sa place définitive dans l'église paroissiale, où une chapelle lui est dédiée. Durant l'épidémie de choléra de 1849, les Graylois, mais aussi l'archevêque, Mgr Mathieu, se tournent vers Notre-Dame de Gray pour lui demander sa protection pour la ville et pour le diocèse. En remerciement, une Vierge du choléra est offerte. En 1909, l'Eglise reconnaît les grâces obtenues par l'intercession de la Vierge et la permanence du culte depuis 1613, autorisant son couronnement et celui de l'Enfant-Jésus qu'elle porte sur son bras gauche. Cette décision donne lieu à de grandes fêtes qui se déroulent du 13 au 16 mai 1909. Un voeu de 1914 se concrétise avec la construction d'un monument dans le quartier des Capucins. Sauvée de la destruction dans l'incendie provoqué par les bombardements des forces allemandes, le 15 mai 1940, la statuette retrouve sa place dans une église, qui devient basilique en 1950. En 1959, les fêtes du cinquantenaire du couronnement donnent lieu à de nouvelles manifestations de piété et de ferveur. Les fêtes du centenaire organisées en 2009 s'inscrivent dans cette tradition.