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Cet ouvrage dévoile un pan de l’histoire du mobilier au XIXe siècle resté méconnu : celui des brevets de marqueteries virtuoses. À la faveur de l’industrialisation croissante, puis des grandes Expositions Universelles, cinq fabricants inventent des procédés originaux qui renouvellent les modes d’ornementation traditionnels. Rivart, en 1849, met au point d’éblouissantes marqueteries de porcelaine ; Cremer, en 1850, utilise la galvanoplastie pour réaliser des meubles en marqueterie de métal, qui font écho à l’engouement pour le style néo-Boulle ; Fourdinois, en 1864, imagine un procédé de placage en relief unissant sculpture et marqueterie ; Duvinage, en 1874, renouvelle l’emploi de l’ivoire en créant d’extraordinaires mosaïques cloisonnées. Le tournant des XIXe et XXe siècles ne sera pas ensuite exempt d’innovations, comme le prouvent les incrustations de Kayser Sohn, utilisant là encore la galvanoplastie. Mêlant tradition et innovation, au croisement de l’histoire du goût et de l’histoire des techniques, les brevets de marqueteries virtuoses illustrent au siècle de l’éclectisme la profonde originalité des arts décoratifs sous le Second Empire et à l’aube de la troisième République.