Prix public : 29,00 €
À l’image de nombreux autres vignobles urbains, le vignoble de Talant est en plein renouveau. Avec la réhabilitation du cellier ducal dans les années 1980, la plantation d’une première parcelle sur le coteau de la Côte aux Ailles au début des années 1990 et la remise en vignes des Époutières en 2015, la Ville entend replacer ses vignes et ses vins sur le chemin de l’histoire. À partir de documents d’archives inédits mais aussi des traces sur le terrain, cet ouvrage emmène le lecteur à la découverte du passé viticole de Talant, une ville nouvelle et fortifiée fondée sur les hauteurs de Dijon en 1208 par le duc de Bourgogne Eudes III. Avec 26 hectares de vignes, le domaine ducal de Talant constitue au Moyen Âge l’un des quatre grands vignobles produisant les vins bus à la cour de Bourgogne et offerts en cadeaux diplomatiques aux grands personnages du royaume. Si Talant a connu ses plus belles heures sous la dynastie des ducs Valois (1367-1477), c’est au XIXe siècle que le vignoble talantais atteint sa plus grande extension, avec près de 190 hectares plantés en gamay en 1830 et 75 % des ménages qui se déclarent vignerons. Alors qu’ils auraient pu prétendre devenir de grands climats, le Clos Meunier, le Clos Marosse ou encore le Clos Marchand ont été morcelés et délaissés pour finalement disparaître sous les habitations. Hormis les vins rouges et blancs, la production talantaise se distingue à la fin du Moyen Âge par le « galant de Madame », un vin cuit probablement aromatisé à la gentiane et particulièrement apprécié de la duchesse Marguerite de Flandre. Aujourd’hui, outre son bourgogne blanc du coteau de la Fontaine aux Fées, Talant a maintenant son crémant et bientôt un bourgogne rouge !