Prix public : 20,00 €
L'étude de la satire relève à la fois de la rhétorique et du politique, comme le montre bien la première partie, « L'Histoire comique des nations ». Les liens entre satire et ironie sont largement étudiés. On aurait aimé une réflexion qui montre ce qui les sépare, car dans cet ouvrage elles paraissent indissociables. Si ces deux notions ne font pas l'objet de discours théoriques descriptifs, c'est peut-être parce que l'objectif de l'ouvrage est davantage, nous semble-t-il, de montrer la satire à l'œuvre dans des champs culturels précis et de préconiser une remise en contexte des outils stylistiques : ironie et satire, bien sûr, notamment dans la première partie (articles de Silvana Mandelossi et July de Wilde) mais aussi calembour, paronomase, ou, comme le veut Cabrera Infante, paranomase. La deuxième partie, «Nouvelle Satire Ménippée », est consacrée à l'œuvre de cet écrivain (articles de Vera Broichhagen, July de Wilde et Luis O. Pérez Simon). La satire se manifeste à travers une très grande variété de procédés de style, l'ensemble des communications met en évidence les multiples visages de ce genre. La troisième et la quatrième partie, « Réformer les vices » et « Jeux de massacre » s'interrogent sur la visée et l'ambition de la satire : la mise à distance de l'énonciateur (voir Yurinis Prieto), son ambiguïté ( Betina Keizman, Brigitte Adriansen) ou encore l'intention éthique qui l'anime (voir Brigitte Adriansen ou Florence Olivier ) font l'objet d'analyses très fines. La dernière partie, « Mises en pièces », consacrée au théâtre, ouvre des pistes pour une actualisation post-moderne de la satire.