Prix public : 12,50 €
" Une découverte à faire d'urgence. " Le Provençal Avec Le Trésor d'Arlatan, écrit en 1897, l'année même de sa mort, on est loin de l'excès de sensibilité que l'on a parfois reproché à Daudet. Si l'histoire débute comme un roman de mœurs – Henri Danjou quitte Paris et se réfugie en Camargue pour se guérir d'un chagrin d'amour qui le désespère –, très vite le récit tourne au fantastique, et la Provence qu'il dépeint n'a plus rien de commun avec celle de Tartarin ou des Lettres de mon moulin. " Ce n'est pas, tant s'en faut, une terre de grande et belle santé que trouve le narrateur en Camargue. C'est un palude grouillant de moustiques et sur lequel flottent des exhalaisons putrides. Les gens qui ont le malheur d'habiter là sont secoués par des accès de fièvres tropicales. Ce n'est pas tout. Seul un guérisseur – fort inquiétant au demeurant – peut quelque chose pour ces malades, mais il faut une bonne dose de fatalisme et d'inconscience pour se livrer à lui. Ce n'est rien encore. Il y a là Zia, une toute jeune fille – quinze ans à peine – naïve et claire comme le jour qui traîne son malheur obscur. Depuis trois ans le curé refuse de la laisser accéder à la communion solennelle. Pourquoi ? Le thème du Horla de Maupassant est ici repris et dépassé. Car c'est un cas de possession qui est ici décrit. " Michel Tournier