Prix public : 21,00 €
Contes cruels Ouvrir un livre de Mary Gaitskill est une expérience pour le lecteur. Nous sommes dans une boîte de nuit ou un aéroport. Un homme et une femme se parlent. Qu’importe la banalité de la situation, l’écriture précise de Gaistkill sait mettre à nu le malaise latent, la tension sexuelle, la domination sociale sous le vernis de la normalité. Considérée par plusieurs générations d’auteurs américains (de Ford à Shteyngart) comme une icône littéraire et une nouvelliste de génie, Gaitskill est surtout connue en France grâce à Veronica (L’Olivier, 2008), roman qui renouvelait le thème des désillusions post-années 80. Proche de Joyce Carol Oates ou A.L. Kennedy, son style sophistiqué se révèle d’une efficacité redoutable dans la forme courte. Née en 1954, Mary Gaitskill appartient à la « nouvelle génération perdue », celle de Bret Easton Ellis ou Jay McInerney. Critique de rock, chroniqueuse pour The Village Voice, elle publie fréquemment des nouvelles dans The New Yorker.