Prix public : 19,50 €
Personnalité atypique du monde littéraire par sa trajectoire sociale – d’un côté, prolétaire, libertaire, autodidacte, de l’autre, chef de presse chez Grasset, découvreur de voix nouvelles, écrivain, homme de revues et polémiste – Henry Poulaille (1896-1980) avait une admiration fervente pour Blaise Cendrars (1887-1961).« La correspondance, selon Doris Jakubec, est un lieu où se lisent de façon vivante et ouverte les diverses facettes de la vie comme de l’art, où les ressemblances comme les divergences peuvent s’exprimer sans s’annihiler ni se détruire. Cendrars et Poulaille, tous deux autodidactes et sans diplômes, tous deux passionnés par les possibilités de la langue orale introduite dans la langue écrite, tous deux avides de vivre leur temps et de le capter dans ses forces vives, se séparent sur les plans idéologique et esthétique, Poulaille restant extrêmement attaché à la véracité et à l’authenticité qui seules légitiment son travail d’artiste et Cendrars maniant avec art les possibilités imaginaires et transgressives de fictions en accord grinçant entre le rêve et le visible. »Lettres présentées par Christine Le Quellec Cottier avec Marie-Thérèse Lathion.