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Le livre Il n’y a tout simplement aucune limite aux péchés que l’homme est prêt à commettre pour un bon repas. Les Japonais sont connus pour pratiquer le commerce du thon rouge, lequel est servi dans les restaurants à des prix prohibitifs, cependant qu’à Bangkok, à Shanghai et à Singapour, les jeunes mariés engloutissent une soupe gélatineuse à base d’ormeaux pochés et d’ailerons de requins taillés à même l’animal vivant. Mais vous n’allez sans doute pas vous sentir coupable de commander du bar dans un restaurant londonien, tout de même ? À moins, bien sûr, de songer que vous pourriez très bien être en train de savourer l’un des tout derniers membres de l’espèce. Et ça, c’était avant que vous ne pensiez à tous les produits chimiques dont sont bourrés les crevettes, le saumon et le cabillaud d’élevage qui garnissent de nos jours les rayons des supermarchés… Dans La mer engloutie, nous suivons Taras Grescoe au long d’un périple autour du monde, une année durant laquelle, fourchette à la main, il a remonté de bas en haut toute la chaîne alimentaire, goûtant aussi bien le concombre de mer que la chair de thons de plus de deux cents kilos, et ce dans un seul but : savoir si oui ou non il pouvait continuer à déguster ces mets délicats la conscience tranquille. La mer engloutie ne se contente pas de nous présenter la vie pittoresque des pêcheurs de sardines, des ostréiculteurs, des chefs étoilés et des biologistes marins, mais il étudie également l’impact de la surpêche sur la vie marine et attire notre attention sur les choix éthiques qui s’offrent à nous. À une période où un grand nombre d’espèces poissons que nous croyions inépuisables sont menacées d’extinction, nous allons peut-être devoir nous rendre à l’évidence qu’il ne nous restera bientôt plus que du sandwich de méduse à nous mettre sous la dent. Une enquête intelligente et lucide, écrite dans un style particulièrement vivant, sur le pillage et l’empoisonnement des ressources de la mer. À travers le monde, de New York à Marseille, de Lisbonne à Shanghai, l’auteur pointe les rapports directs qui relient les choix alimentaires des citoyens et la dégradation de l’environnement, mais il ne se contente pas de lancer des accusations : il met en lumière les bases d’une attitude responsable pour chacun d’entre nous. L’auteur Taras Grescoe (né en 1966) auteur du Pique-nique du Diable (Un tour du monde des fruits défendus) (Noir sur Blanc, 2008), collabore régulièrement au New York Times, à The Guardian, et plusieurs de ses reportages ont été publiés par National Geographic. Il vit à Montréal.