Prix public : 22,30 €
Ce livre donne à sentir le poids du drame libanais, non dans sa réalité documentaire, mais dans sa dimension vécue. Etienne Krähenbühl, en visite au Liban en 2000, prend la mesure de ce qu'a été la guerre. Le pays, champ de blessures ouvertes, le fascine, l'attire, l'atterre. Dans la petite ville d'Aley, il marche sur un tapis d'obus. Hypnotisé, il lève un éclat dans la lumière du soleil qui filtre à travers les branches du seul cèdre qui demeure en ces lieux. Il décide d'en figer l'élan. Il fixera ces fragments meurtriers sur de longues tiges souples. Il dressera les éclats devenus fleurs ou épis, il les élèvera en un champ de mille fleurs du mal, suspendues dans la mémoire des vents. Les textes tissent une réflexion tour à tour poétique, narrative et analytique autour de l'ouvre, des résonances qu'elle appelle, de l'histoire qui remonte à la surface de la mémoire. Une terre, une mémoire, une infinité de possibilités fracassées : il s'agit de dire, d'exprimer et de témoigner. AUTEURS : Etienne Krähenbühl, plasticien suisse formé à l'Ecole des beaux-arts de Lausanne puis à Paris et Barcelone, vit aujorud'hui en Suisse. David Collin, français d'origine et suisse d'adoption, a publié en 2007 son premier récit, Train Fantôme, aux éditions du Seuil. Il est producteur et réalisateur à la Radio Suisse Romande. Imane Humaydane-Younes, libanaise, anthropologue, a enquêté sur les disparus de la guerre civile. À travers recherches et écriture, elle effectue un patient travail de mémoire. Elle a publié trois romans.