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Evoquant "le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la lignée d'Abraham", la déclaration Nostra Aetate a renouvelé le regard que les catholiques portent sur le judaïsme. Mais le poids des incompréhensions mutuelles, passées et présentes, entre l'Eglise et la Synagogue fragilise les fondements d'une théologie chrétienne du judaïsme qui constituerait le prolongement naturel de Vatican II. Pour y remédier ce travail reprend le problème à partir de l'Eucharistie qu'un autre concile, celui de Trente, définit comme un "vrai et propre sacrifice". Affirmant la réalité oblative du corps et du sang du Christ à la Cène, le concile de Trente restitue à cette dernière son identité de repas pascal juif. Il nous invite à déchiffrer dans l'Institution du sacrement le point de nouement ontologique du judaïsme et du christianisme. L'épreuve de cette thèse se fait en trois temps. D'abord une analyse vétérotestamentaire du caractère sacrificiel de la Pâque juive. Ensuite l'écoute de la Tradition catholique qui inscrit typologiquement la Cène dans l'être de l'Eucharistie. Enfin le retour en force de la typologie pascale dans la théologie eucharistique, jusqu'à une interprétation ontologique et historique de la Cène où s'atteste l'unité de l'Eglise et de la Synagogue. Ecriture Sainte, ontologie historique, anthropologie du rite : tels sont les thèmes rencontrés dans cette étude au service d'une intelligence à la fois traditionnelle et originale de l'Eucharistie.