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Le pape François a approuvé la reconnaissance du martyre de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran, et de 18 autres religieux et religieuses, parmi lesquels les moines de Tibhirine. Cette reconnaissance ouvre la voie à leur béatification. Ces 19 personnes ont été tuées entre 1994 et 1996, au cours de la guerre civile, opposant le gouvernement algérien et des groupes islamistes. En reconnaissant leur martyre, le pape François déclare que ces 19 religieux et religieuses ont été tués en « haine de la foi », parce que chrétiens. Le décret de béatification de Mgr Pierre Claverie, ancien évêque d’Oran, et de ses 18 compagnons tués en Algérie dans les années 1990 a été rendu public samedi 27 janvier. Parmi eux : Le Frère mariste Henri Vergès et Sœur Paul-Hélène Saint-Raymond, des petites Sœurs de l’Assomption, assassinés le 8 mai 1994 à Alger. « Il était l'ami des moines de Tibhirine et homme profondément enraciné dans ce peuple algérien dont il percevait les richesses et les promesses ; il s'appelait Henri Vergès. C'était un petit Frère de Marie, un éducateur né qui était venu en Algérie comme on répond à un appel. Il en était à sa vingt-cinquième année de présence, ce qui lui avait valu diverses affectations. À Alger tout d'abord puis sur les hauts plateaux algériens. De nouveau à Alger, Mgr Tessier lui avait demandé de prendre la direction d'une bibliothèque sur les hauteurs de la Casba où il accueillait 1100 jeunes, garçons et filles, qui ne trouvaient pas dans leur appartement surpeuplé des conditions propices à leurs études. C'est là, un jour de mai 1994, au plus fort des fureurs homicides dont souffrait alors l'Algérie, que surgirent les fourriers de la terreur déguisés en policiers. Henri Vergès se savait menacé mais il n'avait pas renoncé. Ce n'était pas un inconscient. C'était un consentant. Un de ces êtres de foi qui voulait faire de sa vie un cinquième Évangile que tous pourraient lire à vie offerte. Une belle histoire comme Dieu sait en écrire. Dans le sang des martyrs pour commencer. Avec Henri Vergès périt une petite soeur de l'Assomption, abattue froidement elle aussi. » Robert Masson