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A la suite du dominicain M.-D. Chenu et de Mgr Tharcisse Tshibangu, Dieudonné Mushipu repose la question de la scientificité de la théologie. Il reprend la synthèse des états tels qu'ils se sont succédé depuis le douzième et le treizième siècle jusqu'au Concile Vatican II, qui inaugure une nouvelle manière de faire la théologie mais reste en même temps fidèle à la tradition, donc se fait aussi dans la continuité. La lecture des signes des temps tire la théologie de sa dimension spéculative afin de lui ouvrir une dimension de la positivité, exigeant que l'intérêt pour l'homme et pour l'histoire soit intégré dans la manière de théologiser. La théologie devient elle-même une science humaine, mais s'ouvre aussi aux nouvelles sciences de la religion comme aux nouvelles situations contextuelles selon les temps et les espaces. Avec les autres disciplines qui traitent de l'éthique et de valeurs existentielles, la théologie fait partie du concert des disciplines scientifiques puisque, ainsi que le disait Jean-Paul II, "la réalité et la vérité transcendent le factuel et l'empirique"