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La période cruciale de 1814-1815 voit l'Europe remodelée par les Alliés vainqueurs de Napoléon (Russie, Autriche, Angleterre et Prusse). La Suisse se déchire entre « réactionnaires » et « progressistes »; Berne est d'ailleurs proche du conflit armé avec ses anciens sujets vaudois et argoviens. On évite la guerre civile grâce aux Alliés, qui ont besoin d'une Suisse stable; ils lui imposent ses frontières actuelles avec l'entrée des nouveaux cantons du Valais, de Neuchâtel et de Genève, ainsi que de l'ancien Évêché de Bâle (Jura, Jura bernois et partie de Bâle-Campagne). Le Congrès de Vienne scelle finalement le nouvel ordre européen et suisse. Les présentes recherches renouvellent la vision de cette époque passionnante et soulignent les tensions entre volonté de Restauration et impossibilité de balayer tous les acquis de la Révolution. En 1814, l'avenir de l'Évêché suscite de multiples projets souvent contradictoires: retour à la France, restauration de la principauté épiscopale, création d'un nouveau canton ou d'un petit canton de Bienne, cession totale ou partielle à Berne, Bâle, Neuchâtel ou Soleure! Pour des raisons géostratégiques et d'équilibre interne de la Suisse, le Congrès attribue la plus grande part de l'Évêché à Berne et le Birseck à Bâle. Dès 1814, les Alliés retirent la principauté à la France et en confient la gestion provisoire au baron d'Andlau, un proche parent du chancelier autrichien Metternich. La personne et l'action d'Andlau, son administration ou encore les consultations populaires sur le sort du pays font l'objet de nouvelles approches. Enfin, les modalités de l'intégration des territoires de l'Évêché dans les cantons de Berne et de Bâle sont présentées en parallèle. Les nouveaux « sujets » des deux cantons formeront des pôles d'agitation décisifs lors des révolutions libérales du début des années 1830.