Prix public : 22,00 €
Dans la mesure du possible, il vaut mieux ne pas se trouver face à face avec un cadavre. C’est pourquoi, dans cette villa aseptisée et luxueuse du quartier huppé de San Isidro, à Buenos Aires, devant ce reste fâcheux et incommodant, ce résidu à la fois misérable et sacré qu’est notre dépouille charnelle, je ne savais guère comment me comporter. Maradona – contrairement à ce que l’on pourrait croire – n’avait jamais été ni embarrassant ni encombrant, du moins pour moi, de son vivant ; mais là, une fois la mort confirmée par les médecins, la situation était tout autre.