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La problématique retenue se construit à partir du choc culturel et religieux afférent à la rencontre entre "le christianisme européen" et la religion ancestrale, fondement et ciment de la société traditionnelle, rencontre dont les impacts sont durables. La réaction des Togolais s'est manifestée sous plusieurs formes : l'hostilité envers les missionnaires, la double appartenance, le rejet du christianisme, l'indifférence religieuse, la désorganisation de la société traditionnelle et la perte des valeurs morales, humaines et religieuses. Le Togo fait partie des pays de l'Ouest africain qui abritent de nombreux mouvements religieux : les églises évangéliques, églises de guérison, sectes, mouvements islamiques, etc. De nombreux Togolais se tournent vers ces nouvelles églises qui promettent fortune, protection, prospérité. Ceci constitue un véritable défi pour l'Église catholique. Cette situation de pluralisme religieux qui se rencontre et s'évite a favorisé des changements sociétaux et culturels desquels sont nés des Togolais réfractaires, d'autres « assimilationnistes », qui ont adopté facilement les religions dites étrangères, et les « hybrides », ceux qui conservent une double appartenance. Une telle rencontre civilisationnelle et religieuse fait partie de notre question de recherche : En quoi l'histoire religieuse du Togolais de 1892 à 2007, écrite par les missionnaires SVD et SMA,poursuivie par le clergé local, est une source d'inspiration et de construction de l'identiténationale dans le Sud-Togo ? Est-ce que les impacts de l'investissement des premiers missionnaires structurent l'identité croyante du chrétien catholique togolais tel le levain dans la pâte (Mt 13,33) ? Cette question principale se décline en différentes interrogations suivant une logique historique.