Prix public : 31,30 €
Michel Verrette, décrit une société en marche vers la modernité culturelle. S’inscrivant en faux contre les idées reçues au sujet de l'analphabétisme des Québécois, présumément privés d'élite et d'enseignement après la Conquête, cet ouvrage lève le voile sur un sujet brûlant.Michel Verrette éclaire sur la longue durée un aspect fondamental de l'histoire socioculturelle du Québec. S'il fait bien comprendre les retards pris à certains moments, il montre que la reprise correspondant à l'établissement du système scolaire permet au Québec d'atteindre, en 1900, une moyenne semblable à celle de l'Italie, de la Belgique et d'autres pays européens : trois personnes sur quatre sont alphabétisées à la fin du XIXe siècle. Selon Claude Galarneau, « l’étude de ce sujet, menée avec autant de conviction que de maîtrise par Michel Verrette, marque une étape majeure dans l'historiographie québécoise, qui s'enrichit d'une œuvre magistrale. »Si les États-Unis et plusieurs pays européens devancent le Québec vers 1900, cela confirme-t-il l'hypothèse qui attribue un retard marqué au Québec en matière d’alphabétisation ? Si l'on analyse cette situation dans le contexte économique occidental, « force est de constater, non seulement que le Québec n'est pas en si mauvaise position que cela, mais qu'il n'est pas une société en retard. Chronologiquement parlant, il est à sa place, à son rang, derrière les pays du centre économique », conclut Michel Verrette.