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Dès les lendemains de la Deuxième Guerre mondiale, un intense débat sur l’éducation s’engage au Québec. Ce débat culmine avec les travaux de la commission d’enquête sur l’enseignement instituée en 1961. Tout au long du débat, le cours classique, héritage d’une ancienne tradition pédagogique et culturelle, est mis en cause sans ménagement. Ce cours classique ne survivra pas au rapport Parent ni à la réforme générale de l’éducation qui caractérise la Révolution tranquille québécoise des années 1960.Mais, d’ardents plaidoyers à la défense du cours classique se font entendre jusqu’à ce qu’il passe définitivement à l’histoire. Particulièrement dans les milieux jésuites, des professeurs et des penseurs de l’éducation s’emploient à définir, expliquer et justifier leur idéal de l’enseignement classique, en réponse à des questions fondamentales. Qu’est-ce qu’une bonne éducation secondaire ? En quoi le cours classique offre-t-il la meilleure éducation secondaire ? Pourquoi le collège classique privé est-il indispensable ? Pourquoi étudier le latin et le grec ? Quel est le rôle du maître ? Quelle pédagogie faut-il privilégier ?Libre de tout esprit d’apologie et sans nostalgie aucune, Claude Corbo reconstitue minutieusement l’ultime plaidoyer des milieux jésuites québécois à la défense du cours classique. Au delà de son objet propre, cet essai, par effet de contraste, invite à réfléchir à des enjeux fondamentaux d’une vive actualité, tant la nature de la formation secondaire que les bases de l’identité québécoise et occidentale.