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C’est désormais un fait incontestable, le désastre écologique nous guette. D’aucuns attribuent ces convulsions planétaires à notre insatiable appétit de progrès technique et affirment qu’il n’y aurait d’autre choix, pour nous sauver de nous-mêmes, que de faire marche arrière. Pour d’autres, il faut faire marche avant et décupler l’efficacité des machines. Inlassablement, dans les discours, progrès technique et écologie s’opposent. Notre salut se trouve-t-il vraiment dans un renoncement à l’un ou à l’autre ? Ni contempteur ni adorateur de la technique, le philosophe Andrew Feenberg s’attelle depuis vingt ans à dégager une troisième voie. S’appuyant sur de nombreux exemples et discutant les thèses de quelques grandes figures de la philosophie contemporaine (Heidegger, Marcuse, Nishida, Habermas et Latour), il précise les contours d’une véritable théorie critique de la technique, qui en révèle les possibles usages démocratiques. Clair et stimulant, Pour une théorie critique de la technique s’adresse non seulement aux philosophes, mais à tout citoyen désireux de mieux comprendre nos évolutions sociotechniques.