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L'explosion de la crise financière en 2008 a remis dans le débat public des postulats de la finance que les experts avaient jusque-là considérés comme immuables. Or le rideau du temple s'est déchiré ; les « grands prêtres » de la finance ont même confessé leur aveuglement. Et au cœur de ce qui est devenu en quelques mois un débat mondial, la mise en cause des paradis fiscaux a surgi. On pourra débattre pour savoir s'ils sont une cause de la crise, un facteur de son aggravation ou au contraire le garant indispensable de la liberté d'aller et de venir. Mais on ne peut pas nier qu'ils occupent une place centrale aujourd'hui dans le débat de société. Entre deux auteurs ayant des vues opposées, un consensus « mou » entre des positions irréconciliables aurait pu être tenté. C'était prendre le risque d'offrir au lecteur un ouvrage sans saveur, en édulcorant leurs thèses respectives. Le choix a été fait de laisser chacun défendre avec conviction ses positions, de financier pour l'un, et de juriste pour l'autre. Mais au-delà de leur origine professionnelle, il entre dans leur propos des choix philosophiques opposés, qui expliquent la primauté donnée par l'un à la liberté de l'individu, tandis que l'autre est plus sensible aux devoirs du citoyen. Débattre alors sur les paradis fiscaux, ce n'est plus discuter simplement de droit fiscal mais bien d'un choix de société.