Prix public : 19,00 €
Sans que nous y prenions garde, la transgression du tabou de l'inceste et la pédocriminalité se généralisent de manière ophidienne. Il se découvre chaque jour un peu plus qu'il s'agit d'un mal bien plus global que ne le disent les médias. Dissocier les procès retentissants — Outreau, Angers — du tourisme sexuel, c'est ignorer que des réseaux anciens s'organisent autour de rituels macabres où des enfants et des jeunes femmes sont sacrifiés pour le plaisir pervers de quelques individus — hommes et femmes — au-dessus de tout soupçon. Faire de ces procès des événements d'exception est une affaire de presse et ces appels à l'émotion du public masquent une réalité que nous devons révéler. Des enfants, de plus en plus souvent en bas âge, subissent en silence les assauts d'un père ou d'un beau-père, parfois d'un oncle ou d'un « ami de la famille » — un monsieur si bien ! Ce n'est que quand les faits sont établis, enfin, que l'horreur se répand dans les rues si calmes de ces zones pavillonnaires comme un flot de boue, s'abattant là comme une catastrophe imprévue… Les médias distillent ces nouvelles comme autant d'étoiles sombres d'un ciel qui n'existeraient que dans les fantasmes de ceux qui se battent pour la défense de ces innocents ou de ceux qui parlent de vastes réseaux fort bien organisés à travers le monde. Non, la rumeur, largement alimentée par la folie émotionnelle des reportages et les paroles savantes d'experts, ne nous parle que de faits particuliers, des lambeaux de déchéance de nos sociétés. Ce mal auquel nous avons à faire est bien plus étendu. Une pollution psychique dont nous devons révéler la gravité. Le Mal a toujours existé « il faut être réaliste, il existera toujours ! » dit-on pour se dédouaner de toute forme d'implication, voire d'une simple curiosité offensée. Nos sociétés bien pensantes et polies par le vernis d'un hégémonisme planétaire parviennent à un point de leur histoire où l'inventaire devient nécessaire, que nous fassions tous le point sur