Prix public : 22,00 €
Un galet dans la main Dans ce récit, Charles de Rodat raconte sa grand-mère – cousine germaine du grand Toulouse-Lautrec –, artiste passionnée, photographe méconnue. Un récit pour témoigner d’elle, la dire telle qu’il l’a connue. Grande – l’âge ne l’avait pas courbée – et son port demeurait impérieux, avec de prime abord, un physique qui la situait dans le camp de ceux qui font face et ne refusent pas la lutte ! Mais l’auteur décrit aussi la vie recluse de cette femme, le silence dans lequel elle était murée… celui de sa surdité et celui auquel son entourage la condamnait. Et, en contrechamps, l’abondance de son œuvre artistique, l’excel- lence et la qualité hors norme de son œuvre photographique, et de son ambition pour cette œuvre… qui a fait l’objet d’un don à la ville d’Albi et sera prochainement exposée au Musée Toulouse-Lautrec. Propylées Toute une vie de peintre et de sculpteur à scruter dans les visages le mystère de nos vies. Il n’est pas surprenant toutefois que, fervent lecteur des grands écrivains, Charles de Rodat à son tour ait convoqué l’écrit pour convoquer son propre regard, chercher le sens de son parcours de vie et d’art. Propylées : retour au sanctuaire de l’enfance, d’où dérive toute destinée : une enfance silencieuse et solitaire à raconter, toute entière imprégnée des lieux – demeures impressionnantes et nature chaleureuse –, de toutes ces sensations contradictoires qui devaient orienter l’âme de l’artiste. Sur le mode d’une confidence-élucidation, ce récit, introspectif, évoque de cruels désarrois, mais l’auteur reconnaît aussi, comme chacun sur son chemin de vie, la place de l’amitié et de ceux qui y jouent le rôle décisif de passeurs. Ce faisant, il brosse le portrait de la génération dont il est issu, le milieu d’une noblesse provinciale qui offre à la réflexion du lecteur le tableau d’une époque révolue et qui, à ce titre, a valeur aussi de document historique.