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Le roi Mézence avait planté les trois royaumes sur un siège inébranlable. Mais à sa mort, c’est telle une épée brisée que le Rerek, la Meszrie et la Finislande reviennent à son fils. Brusque quand il aurait dû se montrer prudent, le nouveau souverain ne dispose pas de la poigne de fer de son père. Ainsi le bâtard de Mézence, le duc Barganax, accompagné de sa maîtresse Fiorinda, ne tarde pas à revendiquer le trône ; au même titre que le Vicaire du Rerek, qui charge son cousin Lessingham de plaider sa cause. Mais ce dernier est un oiseau des tempêtes, et c’est armé de noblesse qu’il entend déjouer les conspirations de ses ennemis. C’est au cœur de la Zimiamvie, une contrée esquissée treize ans plus tôt dans Le Serpent Ouroboros, qu’Eddison choisit d’ancrer Maîtresse des maîtresses, paru en 1935. Roman aux accents poétiques et philosophiques sans précédent dans l’histoire de la fantasy – retranscrits avec brio dans cette traduction –, ce titre, préfacé par Ellen Kushner et Michael Swanwick, et superbement illustré par Emily C. Martin, emporte le lecteur sur un vaste échiquier de pouvoirs, anticipant le succès, bien des décennies plus tard, de sagas comme celle du Trône de Fer de G. R. R. Martin.