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Dans le Mexique de la fin du XIXe siècle, la dictature de Porfirio Díaz se fait de plus en plus centralisatrice et brutale. Les oppositions de toute sorte vont se radicaliser, pour aboutir en 1910 au renversement de la dictature. Cette révolution fut l'oeuvre de mouvements divers, brièvement réunis, puis souvent adversaires. Parmi ceux-ci, le Parti libéral mexicain (PLM), créé en 1901 avec pour but de poursuivre l'oeuvre réformatrice de Benito Juarez, évolua vers des positions anarchistes-communistes. Dès avant le déclenchement de la révolution, il appelait le peuple à ne pas subordonner ses intérêts à ceux qui ne voulaient qu'une révolution politique, qu'un changement de gouvernement. Seule la révolution sociale, que le PLM résume par la devise "Tierra y Libertad !", l'expropriation de la terre et des usines qui devraient être exploitées en commun, méritaient que les prolétaires prennent les armes et risquent leur vie. Ricardo Flores Magón (1873-1922) a été l'un des principaux animateurs du PLM. Ce sont certains de ses textes, publiés dans Regeneración, le journal qu'il fonda avec ses frères en 1900, entre 1910 et 1916, au fil du déroulement de la révolution qui sont rassemblés dans ce livre. Ils expriment avec une force rare l'existence dans la révolution mexicaine d'un courant internationaliste, communiste libertaire ; la critique féroce du capitalisme et des gouvernements qu'on y trouve, ainsi que les recommandations que Ricardo Flores Magón adresse aux femmes et aux hommes du peuple restent pour beaucoup pleinement actuelles.