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Ce volume, qui réunit, sous l'appellation Studia aegeo-anatolica, monde égéen et monde oriental rassemble plusieurs contributions consacrées à quelques grandes questions de ce vaste domaine du néolithique au Ier millénaire av. J.-C. L'Égée, en particulier à l'âge du Bronze, est étroitement tributaire des cultures qui se sont développées en Asie occidentale: chercher à la mieux connaître requiert que l'on s'intéresse parallèlement à leurs manifestations. Les premiers témoins d'une religion élaborée apparaissent dès le VIIe millénaire av. J.-C. en Anatolie et revêtent des formes très variées selon que l'on considère le plateau central ou la frange sud-orientale du pays. Cette émergence sous divers aspects conditionne apparemment les développements futurs du phénomène religieux dans le bassin égéen. C'est encore l'Anatolie qui présente le plus tôt les premières étapes d'une technique appelée à connaître une extension remarquable dans les régions voisines, la métallurgie du cuivre et du bronze. Riche en minerai de cuivre et en bois, possédant même des mines d'étain, elle est dotée de toutes les ressources permettant l'essor rapide de cette industrie nouvelle. L'Anatolie aurait également joué un rôle important dans le peuplement du monde égéen, et plus particulièrement de la Crète, à l'époque néolithique. L'archipel des Cyclades, quant à lui, a dû servir d'intermédiaire entre la Crète minoenne et la Grèce mycénienne mais en conservant une réelle autonomie. Deux thèmes qui soulignent les interactions des cultures dans le bassin de la Méditerranée orientale. Quelles que soient la région concernée et l'époque, se rencontrent à Ur, Alaca Hüyük et Mycènes des groupes de tombes dont l'architecture et le mobilier les distinguent des sépultures communes. Tombes « royales » ? ou tombes d'une classe éminente de la société, plus ou moins étrangères au milieu dans lequel elles s'inscrivent ? La question mérite d'être examinée, même si la réponse n'est pas évidente. L'une des réalisations majeures du Proche-Orient asiatique a été l'apparition des grands édifices palatiaux, dont le plus vaste et le plus majestueux est le palais de Mari, découvert par A. Parrot en 1933. Il importait de voir comment a évolué la conception qu'on s'est faite du pouvoir royal en Mésopotamie et de l'édifice qui en est le reflet, préfiguration probable des palais égéens du IIe millénaire. Enfin, dans les palais néoassyriens, s'est développé au Ier millénaire un thème iconographique récurrent, celui des taureaux ailés androcéphales, gardiens des entrées. Leur inventaire méthodique et complet permet de préciser le rôle qu'ils jouaient dans l'imaginaire mésopotamien. Autant de questions qui se posent et qui montrent à quel point monde égéen et Proche-Orient constituent une mine de recherches susceptibles d'attirer des vocations.