Prix public : 23,00 €
Ce livre préfacé par le philosophe Stanislas Breton constitue la suite d’une réflexion entamée dans le cadre d’un premier ouvrage, Économie et vie spirituelle, publié chez le même éditeur. Dans la ligne des travaux menés aux États-Unis par Robert Heilbroner et William Milberg, il énonce que la crise dont souffre aujourd’hui l’économie mondiale – celle que l’on enseigne tout comme celle que l’on pratique – est avant tout une crise de la vision. Le temps des mécaniciens de l’économie, ou celui du fine tuning, est passé. C’est désormais l’interrogation sur les fondements – tâche apparemment inutile – qui doit être placée au premier rang des priorités. Il est faux de penser qu’il existe une économie pure, ou que l’objet des études économiques se caractérise par sa neutralité. Le matériau sur lequel travaillent les économistes est constitué en effet par deux redoutables idoles : la richesse et la puissance. Si les hommes ne les dominent pas, ils seront dominés par elles. Il se trouve que cette interrogation est partagée aujourd’hui, de façon diffuse, par nombre de nos contemporains. Récemment, de retentissantes affaires ont ébranlé leur confiance, à la fois dans les règles du jeu et dans la moralité des opérateurs. Face à cette situation d’incertitude, ce livre propose un diagnostic. En admettre la validité constituerait déjà une fameuse révolution culturelle. Quant à la proposition de remèdes appropriés, qui s’en prennent aux causes de nos maux et pas seulement à leurs effets, cette entreprise paraît à l’auteur largement prématurée.