Prix public : 20,00 €
« Le velours opéra de bonne heure sur ma sensibilité oú plutôt sur ma sensualité — du moins la couleur et la bizarre odeur ter-reuse et féline de l'étoffe echauffée par la chair active¬ — parce que j'étais souvent bercé dans les bras d'un rude manœuvre de jardi-nier dont les étreintes et les enjambées et les arcboutements me semblaient plus augustes que des rites. Ce velours je le retrouvai pour la même couleur et le même fumet et la même température, sur le corps d'un robuste garçon aux amours duquel je m'intéres-serai, et que je décrirai plus loin. » Georges Eekhoud Manuscrit dans un dossier d‘ébauches pour « Mes Souvenirs ». Anvers, Musée de la littérature. Née dans le Gers, Mirande Lucien a, par les hasards de l'Éducation nationale, passé l'essentiel de sa vie à Lille, après un passage par la Belgique. Une thèse sur Georges Eekhoud l'a amenée sur des chemins qui n'étaient pas prévus : L'histoire du mouvement homosexuel et celle de l'anarchie. Elle a no-tamment travaillé sur la réédition de revues homosexuelles historiques : Akademos, Inversion/L'Amitié. Elle s'intéresse également à la vie et à l'œuvre de femmes comme Renée Vi-vien, Lucie Delarue-Mardrus, Marguerite Coppin, et Aline Mayrisch.