Prix public : 25,00 €
Voici pour la première fois une vaste synthèse des données historiques, théoriques et musicales qu’on possède sur les origines de la polyphonie occidentale jusqu’au palier atteint avec le déchant du XIe siècle, lequel inaugure les superpositions de lignes mélodiques à la fois autonomes et solidaires, autrement dit le contrepoint. La méconnaissance de cette période musicalement plus riche qu’il n’y paraît, et la volonté d’exposer au grand jour et de revaloriser ces richesses cachées justifient l’aspect inhabituel d’une publication juxtaposant une longue étude rédigée de caractère musicologique, et vingt-cinq textes musicaux. L’étude musicologique adopte une optique large, ouverte sur les polyphonies ethniques et la composition du XXe siècle. Quant aux textes musicaux, ils répondent à une double intention : pouvoir être chantés pour eux-mêmes, et illustrer les explications historiques et théoriques. Leur notation sur portée a été adaptée au rythme pré-mensuraliste tel que le décrivent les théoriciens des IXe - XIe siècles, de manière à rendre aisément lisible, par le lecteur ou le chanteur non spécialisé, sa souplesse déclamatoire. Les transcriptions des rares notations authentiques du chant polyphone primitif sont complétées par quelques reconstitutions appliquant scrupuleusement les règles (exposées ici en détail) qui servaient jadis aux chantres pour enrichir de consonances une mélodie existante. Cet ouvrage s’adresse à un public étendu : musiciens, musicologues, chefs de choeurs, amateurs de musique médiévale. La nouveauté de l’approche, la recherche poussée et érudite de l’auteur, la connaissance profonde du champ d’investigation en feront une référence désormais indispensable sur un chapitre essentiel et captivant de notre histoire musicale : celui qui voit la polyphonie émerger graduellement de la monodie grégorienne.