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Il y a là, tout d'abord, un très vieil intérêt pour la révolution. Ainsi que pour l'histoire du matérialisme. Un intérêt, cela va de soi, bien plus ancien que la katastroïka : car pas un lycéen communiste ne pouvait ignorer dans les années 70 de ce siècle qui, peut-être, aura été le dernier (?) que Marx devait quelque chose à Ludwig Feuerbach. Que l'auteur de l'Essence du Christianisme n'avait pas voulu ou pas pu donner la philosophie du socialisme, mais qu'il fut un penseur socialiste. Nous savions même que F. Engels avait fait figurer le nom de ce disciple dissident de Hegel dans le titre d'un opuscule que l'on nous présentait comme un compendium du marxisme. Puis vint Louis Althusser, qui soutint avec un brio peu commun que Marx ne parla vraiment en son propre nom que lorsqu'il commença de rompre avec la problématique de la nature humaine, avec l'anthropologie philosophique, dont Feuerbach aurait été le dernier héraut. Il y eut à ce propos beaucoup de batailles d'Hernani qui, toutes, semblaient faire de Feuerbach un enjeu. Les quelques réflexions et notes de lecture dont ce livre est issu traitent principalement d'un Feuerbach qui nous convie à une interprétation délibérément prosaïque, à une lecture quelque peu volage, indocile, ironique à l'occasion et, pour le dire en un seul mot, frivole, des textes que l'on dit sacrés.