Prix public : 30,00 €
C’est dire que l’œuvre de Courmes a émerveillé tout le siècle, à preuve sa présence dans les plus grands musées français, depuis le centre Pompidou jusqu’au musée d’Art moderne de la ville de Paris. Courmes aura peu connu les honneurs sinon celui de dresser le portrait de Jack Lang en 1991. Il aura côtoyé tout le XXe siècle en qualité de peintre insolent et utilement provocateur et trouvé ses meilleurs amis dans le cercle restreint des grands acteurs du surréalisme et des maîtres du calembour graphique. En France?: Clovis Trouille et Gaston Chaissac?; en Belgique?: James Ensor et Félix Labisse. Au fil des ans et au hasard des rencontres, il aura stupéfié aussi bien les peintres de la Figuration narrative (Aillaud, Arroyo, etc.) que les membres du groupe Panique (Olivier O. Olivier, Roland Topor, etc.). Alfred Courmes est aussi un amoureux de Paris (particulièrement le canal Saint-Martin qui lui sert de décor), se suffisant de ses après-midis de travail dans son appartement de la rue des Écluses Saint-Martin qu’il rejoignait après son travail de nuit aux grands magasins de La Samaritaine. C’est aussi un érudit de l’histoire de la mythologie, un féru de l’histoire des sciences, un soupçonneux de l’histoire des religions, et encore plus des désastres de la guerre. Un enchanteur du désir, bien sûr. Et, point d’orgue de cette œuvre, son appétence pour les images publicitaires qui en font assurément le pionnier du pop’art européen et américain.