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<p>L'action internationale face au changement climatique a été lancée en 1992 avec la signature de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, en a été le principal texte d'application. L'année 2005 a marqué une étape charnière dans le processus : à la suite de l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto le 16 février, la conférence de l'ONU de Montréal sur le climat a mis en place le cadre institutionnel permettant le démarrage opérationnel de l'action sur le terrain. Simultanément, l'Union européenne a lancé le système d'échange des quotas de dioxyde de carbone, qui constitue le premier marché de permis d'émission au monde.</p><p>La Revue d'économie financière ne pouvait rester indifférente à l'émergence de cette innovation, si particulière, de la finance carbone. Depuis les années 1980, le monde de la finance a connu de multiples innovations. Le plus souvent, ces innovations ont été le fruit d'acteurs opérant sur les marchés de capitaux, les professeurs de finance cherchant à comprendre a posteriori les impacts de la créativité des intermédiaires financiers.</p><p>L'innovation des marchés de permis d'émission a suivi un chemin rigoureusement inverse : le concept est né de la recherche universitaire, plus précisément des travaux de l'économiste canadien Dales qui fut le premier à concevoir un tel mécanisme dès 1968. Avant d'entrer dans la réalité, les autorités publiques ont dû édicter des règles fixant des contraintes nouvelles de plafonnement des émissions de gaz à effet de serre. Ensuite, sont apparus les marchés, permettant de tarifer les émissions de gaz à effet de serre.</p><p>Ce numéro 83 de la Revue d'économie financière revient ainsi sur le développement et le fonctionnement de la finance carbone.</p>