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Les morts malfaisants : une étude précise et exhaustive sur les croyances et coutumes des Romains relatives à ces défunts qui, pour des raisons liées à leur ancien mode de vie ou aux circonstances de leur décès, demeurent attachés à la terre. Ils errent auprès des vivants, menaçant en permanence leur santé et leur équilibre. De nombreux noms leur étaient donnés, selon leur mode de manifestation : larves, lémures, striges, etc. Emile Jobbé-Duval recense les nombreuses implications de cette croyance, issue du fond des âges et influente dans toutes les couches sociales de la Rome antique. Il démontre en particulier que le droit romain prenait en compte la continuité de la vie après la mort, et se préoccupait de la possibilité pour les défunts de faire valoir leurs " droits ". Inversement, certaines punitions posthumes, comme la privation de rites funéraires ou la mutilation du cadavre, visaient explicitement à punir les morts en leur interdisant l'accès à la communauté normale des ancêtres. Mais le risque était grand de transformer ainsi ces morts en âmes errantes, rancunières et donc dangereuses. Sorciers et magiciens savaient d'ailleurs mobiliser à leurs fins de tels esprits malfaisants. Le pouvoir de nuisance des mal-morts était réputé si grand qu'il arrivait qu'on se suicidât dans le seul but de se transformer en un tel esprit vengeur, capable de harceler son ennemi jusqu'à la folie. Dans ce grand classique enfin réédité - et accompagné désormais de la traduction des citations latines - Emile Jobbé-Duval dresse un portrait inattendu de la société romaine, qui passionnera aussi bien les férus d'histoire antique que les amateurs de folklore et d'occultisme.