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En 1830, elle n’était qu’un chemin bordé çà et là de quelques maisons et de rares masures. Sous Napoléon III, elle commença à prendre l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. La Municipalité Cheynel la baptisa, il y a environ 80 ans.<br>Léon Tourasse avait entendu tant de versions différentes sur les origines de son nom qu’il avait cru bon de n’en retenir que deux qui lui semblaient les plus vraisemblables. <br>Dernièrement lors de notre passage à Saint-Agrève, plusieurs personnes nous ont confirmé ces légendes.<br>-Sa physionomie générale, sa pente, ses escaliers, ses pavés rappellent étrangement les venelles qui escaladent la butte de Montmartre : « Monte la rue et tu verras Montmartre » d’où le nom de Petit Paris.<br>-Un drôle d’individu venu de la ville, grand coureur de jupon, aurait été agréablement surpris de la grâce et du bon accueil de ses habitantes qu’il se serait écrié « Mais c’est un Petit- Paris ».<br>C’était l’une des rues les plus caractéristiques du bourg où à l’angle de la Grand’ Rue vivaient Léon Roux plus connu sous le nom de « Petit Léon » et sa femme Hortense qui tenait ses interlocuteurs à distance par une grêle de postillons. Beaucoup se souviennent de leurs trois enfants, Emile, Edouard, et Louis, le maire de Montéléger et le dernier survivant à avoir vu en direction de Saint-Julien Boutières, au pont de la Molle, les Mounines (en patois) : guenon qui faisait avancer le train avec leur queue.<br>Là où se trouve maintenant le four à pain du boulanger, on pouvait voir la forge de Fernand Fillit, également ancien cafetier. Il était aussi maigre que son fils dit « Pneu Michelin » était gros et cette disparité leur valut quelques quolibets. Ils déménagèrent par la suite au sous-sol de l’immeuble suivant où, au niveau de la rue, M Cheynel, grand père de Roger Cheynel, ancien conseiller général, tenait une boutique de marchand de vin. Il eut pour successeurs MM. Chanéac et Fraysse dit « Quédi », époux de dame Cornut dite « la Ratoune » ; Edouard Roche, facteur mais aussi spécialiste des truites de l’Aygue Noire et ses enfants Milou et Rachel.<br>La maison suivante était occupée à la fois par la douce Coralie, laveuse et repasseuse et les époux Gray et leurs six enfants dont Gaby, journaliste, mariée à l’oncle d’Hervé Bazin. A leur départ, M Blachier fit rénover la maison et l’occupa avec son épouse née Grand jusqu’à leur décès. Elle appartint ensuite à son petit neveu, M. Vaucanson qui la vendit à M. Valla.<br>Nous voici maintenant chez M. Mas dit « le Barre », oncle à Jacquetout qui promenait sa chèvre en laisse et étanchait longuement sa soif chez Menut, des Jougs. Sa femme, dite « la Mie » ou « la Mille » tout en faisant commerce de viande caprine, s’occupait également de la voirie en ramassant papiers et cartons.<br>Le premier habitant à main gauche en descendant était Louis-Henri Reymond. C’était l’ homme de confiance de Fernand Mas qu’il secondait dans sa profession de coquetier. On l’avait surnommé « Grenaille », en raison des marqu