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Ruskin fut poète, artiste, dessinateur, critique d'art, scientifique, visionnaire... Il ne cessa de décrire les montagnes et de les représenter. Marcel Proust apprit l'anglais pour le traduire. Quand John Ruskin mourut en 1900, il écrivit : " Ruskin est mort ; Nietzsche est fou ; Tolstoï et Ibsen semblent au terme de leur carrière ; l'Europe perd l'un après l'autre ses grands directeurs de conscience. " Ruskin fut son professeur de goût, son " initiateur à la beauté ". Poète, artiste, dessinateur, critique d'art, scientifique, visionnaire... John Ruskin (1819-1900) est l'un des penseurs les plus importants du XIXe siècle. Cet homme, cet immense esprit, tomba éperdument amoureux de Chamonix dès son premier voyage, à l'âge de 14 ans.Il ne cessa d'y revenir, au cours de séjours parfois très longs. Nous ne le savions pas.Il ne cessa de décrire la beauté des montagnes, de se demander de quelle matière elles étaient faites (de nuages et de géologie). Nous n'avions rien lu.Il ne cessa de les représenter (dessins, aquarelles, daguerréotypes), pour percer les mystères des émotions qu'elles font naître. Nous n'avions rien vu.Un trésor était sous nos pieds, André Hélard l'a ramassé en plongeant dans les trente-neuf volumes de ses Œuvres Complètes.Au passage, il secoue la poussière de vieilles légendes, comme celles qui voudraient que Ruskin n'aimât pas les alpinistes, ou que les guides du XIXe fussent des paysans incultes.